Au soir du 19 juin 1929, le Bal des matières donné à Paris par les mécènes Charles et Marie-Laure de Noailles dans leur hôtel particulier, place des États-Unis, apparaît comme un manifeste qui rassemble tous les antagonismes artistiques et les différents courants de pensée. Ce spectacle total où tous sont acteurs n’impose qu’une seule contrainte : des vêtements réalisés avec des matières inhabituelles. Les invités arrivent drapés de costumes de cailloux, de robes de paille, de queues-de-pie en couvertures de livres…
À cette occasion, le couple passe commande à plusieurs artistes ou musiciens d’œuvres originales afin de rythmer la soirée. Parmi celles-ci, un Faust magicien, peint par Jean Hugo sur trente et une plaques de verre projetées par une lanterne magique, accompagnées d’un livret de Louis Laloy et d’une partition de George Auric. L’ensemble disparaît après cette unique projection, avant que Stéphane Boudin-Lestienne et Alexandre Mare ne redécouvrent, quatre-vingts ans plus tard, les plaques et ne les fassent entrer dans la collection de la villa Noailles, à Hyères. Dans un essai illustré, ils reviennent sur la genèse de cette œuvre éphémère, reproduite ici dans son intégralité.
En 2015, l’INHA commande, dans le cadre du Festival de l’histoire de l’art de Fontainebleau, un nouveau livret à Noëlle Renaude, ainsi qu’une création musicale à Ignacio Plaza Ponce, qui à leur tour redonnent vie au Faust magicien.
Texte de Stéphane Boudin-Lestienne et Alexandre Mare, livret de Noëlle Renaude et entretien avec Florence Buttay.

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Nombre de pages : 128 | Nombre d'illustrations : 60 | Dimensions : 20 x 25,5 cm | Format : Relié

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